mercredi 9 juillet 2014

THE LEFTOVERS, QU'EST-CE QUI CLOCHE?

Diffusé depuis le 29 juin dernier, ce drame-fantastique du créateur de Lost en a laissé plus d’un sur sa faim. Début d’explication.
















Plusieurs mois que The Leftovers attise la curiosité des sériephiles, que l’on entend vaguement parler du prochain boulet de canon HBO, à coups de teasing et du bouche à oreille du web. Le casting attire l’œil, avec notamment Justin Theroux et Liv Tyler. Pourtant, The Leftovers ne suscite pas l'émoi attendu.

Série HBO, mais série de l’été


Ce n’est sans doute pas un hasard si HBO a décidé de programmer The Leftovers durant l’été. La série est plus évoluée et moins teenager que Under the Dome par exemple, mais The Leftovers, sans être une mauvaise série, laisse planer un sentiment de gêne. Un peu comme si Damon Lindelof et Tom Perrotta tentaient de dissimuler le manque de souffle des intrigues par des mystères qu’ils vont, semble-t-il, nous cacher jalousement jusqu'au bout. On peut saluer cette volonté de ne pas tomber dans la facilité du cliffhanger à tout prix, mais cette lenteur pose problème.

The Leftovers, c’est (trop) lent


Alors oui, parfois la lenteur a son charme et elle est même parfois utile. Mais se reposer entièrement dessus dans une série fantastique est un pari risqué. Dans The Leftovers, plus que du mystère, c’est de la confusion qu’elle engendre, voire même de l’irritation. La lenteur se transforme ici en lourdeur et les deux premiers épisodes deviennent parfois exaspérants.

Les facilités de The Leftovers


Comme toute série de genre qui se respecte, il y a bien sûr des codes, des modèles et donc des clichés qui se répètent inlassablement. Le plus irritant ici est cet appât de la possible folie du personnage de Justin Theroux, auquel The Leftovers tente de nous faire mordre. On ne goûte que très peu à ce type de leurre réchauffé qui, espérons-le, ne se fait pas le prophète d’une fin tirée par les cheveux jusqu’à la racine.

Je le répète, The Leftovers n’est pas une mauvaise série, mais une version plus raffinée et subtile des habituelles merdouilles fantastiques de l’été.

Transatomètre : niveau 2


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